Soucieux de publier les différentes réactions à ce sujet sur le gaz de schiste j'ai répondu à un mail arrivé par hasard sur ma messagerie et qui m'a surpris ! J'ai donc demandé à ce Mr jean françois Marechal de s'exprimer. sa réponse est publiée en bas et je l'en remercie chaleureusement:
j'ai eu la réponse à un mail que vous avez reçu et auquel vous avez répondu sur l'exploitation du gaz de schiste par je ne sais quel biais,ne nous connaissant pas..
Sans m'inquiéter outre mesure des conséquences de l'exploitation de ce gaz sur nos causses du larzac, j'essaie de comprendre et d'informer au mieux les amis qui m'entourent par le blog que j'anime. j'ai publié un article il y a quelques jours de Michel Wienin, géologue et je suis prêt à le faire de vous-même si vous me communiquez vos reflexions sur ce sujet.
Au delà de toutes ces polémiques, j'entends aujourd'hui même notre ministre de l'environnement, Mme kosciusko morizet à l'assemblée Nationale, dire que ce qui avait été fait ailleurs à ce sujet était mauvais: ( "techniques dangereuses et destructrices pour l'environnement, de paysages désolés ..." ).
je ne suis manipulé par personne; mais ici nos forages sont trés profonds pour les rares qui alimentent nos communes car le problème de l'eau sur le larzac, plus qu'ailleurs est crucial mais aussi paradoxe,le larzac alimente aussi une partie de l'hérault par ses eaux souterraines...Comment expliquez vous que nos amis américains ou canadiens puissent avoir à leur robinet des remontés de mélange gaz-eau et des leucémies et autres maladies induites trés surement par ces nouvelles techniques !!!
Cordialement
jlouis PEREZ
réponse:
Je vous remercie pour votre mail qui a retenu toute mon attention et y réponds volontiers, mais brièvement, car je ne souhaite pas entrer dans une polémique.
D'abord, il s'agit de forages très profonds avec hydrofracturation et injection de très nombreux produits chimiques toxiques. Ces forages, très pratiqués aux USA, n'auraient pas dû pas polluer les aquifères de surface fournissant l'eau potable ni les réseaux hydrographiques souterrains en milieu karstisque qui sont à faible profondeur.
Alors, pourquoi l'ont-ils fait? Le documentaire "Gasland" très instructif et édifiant que vous citez et que l'on voir sur deux sites Internet: <http://www.dailymotion.com/playlist/x1hp08_SlipKoRnT_gasland/1#videoId=xg7gv3> et <http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/de-l-eau-dans-le-gaz-87499>
donne toutes les informations, très détaillées, sur cette catastrophe sanitaire aux USA tellement incroyable que j'en tire la conclusion suivante:
Les sociétés concessionnaires de l'extraction des gaz de schistes, très puissantes, n'ont pris aucune précaution, car elles ont bénéficié d'une exemption totale à la loi américaine de protection de l'environnement et de l'eau potable et ont été mises à l'abri de toutes poursuites par l'administration Bush en 2005. Dans ces conditions, comment voulez-vous qu'il n'y ait pas eu de pollution? Celle-ci était même à coup sûr volontaire: leur but était sans aucun doute de faire des économies et de ne donner aux habitants des zones d'exploitation d'autre solution que de vendre leurs terrains et de partir, ayant épuisé vainement tous les recours... Tout cela est bien montré dans ce documentaire très bien informé!
En conséquence, si ces gaz de schistes peuvent fournir incontestablement une source importante d'énergie d'avenir, surtout dans un pays comme la France qui manque d'hydrocarbures. Nous ne sommes fort heureusement pas chez les descendants des cow-boys du Far West et nous devrions bien mieux veiller à ce que les lois, qui existent, soient strictement respectées....
C'est simple et c'est tout! Nous n'avons que ce que nous méritons.
Le reste n'est, à l'évidence, que propagande et manipulation par des lobbies très puissants et des partis ou mouvements politiques sous influence! C'est le risque et le prix à payer de toute démocratie qui ne pratique pas le respect des lois ni surtout la transparence et la traçabilité et, aussi, où il n'y a plus qu'un citoyen sur deux qui vote, comme aux USA et bientôt en France...
Dans de telles conditions, il n'est pas étonnant que cette démocratie ne devienne, comme le dit Louis-Ferdinand Céline, dont on parle beaucoup en ce moment et que l'on vilipende sans l'avoir lu, "la pire des tyrannies, celle de l'argent".
Avec mes compliments,
Bien cordialement,
Jean-François MARECHAL
Historien
(suite )
Je complète par quelques réflexions mon précédent mail sur la pollution des forages en étendant le problème...
Je ne fais plus allusion aux gaz de schistes.
En général, plus il y a de lieux pollués (et ils sont en croissance exponentielle, mais très limités dans l'espace géograhique: 0, 0005 % de la planète qui compte déja 71% d'océans et plus de 10 % de déserts: on oublie les bases du raisonnement), plus cela coûte cher aux industriels-pollueurs, qui se débarrassent de leurs déchets toxiques, comme ils peuvent, légalement en bénéficiant d'exemption, ou illégalement en les expédiant en Asie et en Afrique (malgré la convention de Bâle, refusée par les USA et le Japon; la Chine a signé, mais bafoue notoirement la loi), et plus on crie à la pollution générale et planétaire.... pour ne pas avoir à résoudre les problèmes sur place!!! C'est la faute à tout le monde, donc à personne!
Et les politiques ne peuvent rien faire, puisqu'ils vivent grâce aux pots de vin, commissions et rétrocommissions de ces pollueurs et de leurs banquiers... Et s'ils veulent faire quelque chose, il faut faire payer leurs amis les pollueurs ou augmenter les taxes ou en créer de nouvelles... Ils ne reçoivent alors plus d'argent pour financer leurs élections et les électeurs ne votent plus pour eux... Qu'est-ce que les industriels ont inventé face ce blocage? C'est simple et génial: arriver à faire payer les pollués en les culpabilisant! Comment? par les mouvements écologiques qu'ils peuvent financer d'autant plus facilement et indirectement qu'ils connaissent toutes les ficelles des financements occultes et détournés et aussi en globalisant le problème et médiatisant les Arthus Bertrand, et autres Nicolas Hulot, qui crient à la pollution générale (alors que, point très important, elle n'est que sectorielle fort heureusement, mais néanmoins très dangereuse, bien sûr!) et à la fin du monde. Le tour est joué: c'est la grand-peur bien orchestrée et nous sommes prêts à payer pour survivre...
Ah! J'oubliais le plus beau coup: le "réchauffement climatique"... (je tiens à la disposition de ceux que cela intéresse une étude que j'ai faite sur ce sujet). En une phrase, il peut être démonté: "There is no global warming, because there is no global climate". Il suffit de connaître la définition exacte du climat (un climat est avant tout local!) et de savoir qu'il y a une multitude de climats et qu'il est illusoire et inutile d'en tirer une moyenne globale (cela dit il est probable que nous soyons dans une période de réchauffements partiels dans l'hémisphère nord, mais dus à des causes évidemment naturelles). Déja, les appareils (même les satellites!) et les méthodes de calcul diffèrent (d'un pays à l'autre et d'une époque à l'autre: un climat se mesure sur 25 ans!)... Cela n'empêche pas la soi-disant "communauté scientifique" (encore une chose qui n'existe pas!) de faire des prédictions au centième de degré! Quant aux statistiques et aux modèles, il n'y a rien de plus facile à manipuler...
Bien cordialement,
Restant à votre disposition,
Jean-François MARECHAL
Historien